J'étais là de Zazie : la chanson déclic

Je me suis rendue compte que je n'avais jamais partagé avec vous (sauf sur ma page facebook), la chanson qui a eu l'effet d'une bombe chez moi un jour alors que j'avais mis l'album Totem de Zazie. Cette chanson, c'est J'étais là. 
Les paroles m'ont tellement bouleversées et fait réfléchir, que j'ai réalisé que je refusais de me dire un jour : j'étais là et je n'ai rien fait, cette idée me paraissait insupportable.  Je ne sais pas ce qui a fait qu'un jour, les paroles ont raisonné en moi avec cette force, alors que je l'avais entendu des dizaines de fois auparavant pourtant. J'étais surement prête à écouter les paroles et non plus seulement les entendre.


Je refuse de voir le monde partir en vrille, je refuse de ne rien faire, alors j'agis, à mon niveau certes mais comme le petit Colibri de la fable amérindienne (qui ne me quitte pas non plus), je suis convaincue qu'on peut tous faire sa part. Au final, Ninou écolo n'est autre que le résultat de tout ça.
 
Comme vous l'aurez compris j'ai toujours cette chanson dans un petit coin de ma tête et dès que j'ai un petit coup de mou, je l'écoute en boucle, le volume à fond et ma motivation revient.

Je vous laisse la découvrir ou redécouvrir en cliquant sur le lien de la vidéo.




Paroles de J'étais La

J'étais là tu vois, lui à côté de moi
On avait six ans
On jouait comme des enfants, au docteur
Au docteur

J'étais là, je voyais sur son corps les plaies,
Les marques, les bleus
J'en croyais pas mes yeux,
Mes yeux

Et lui qui m'disait "J'suis un dur
Tu vois les brûlures là, sur mes bras
J'les sens pas
J'les sens pas"

J'étais là, j'ai rien dit
Et puis j'suis partie de chez lui
Si j'y suis retournée?
Plus jamais
Plus jamais

J'étais là, comme lui, j'avais quinze ans à peine
On était dans la cave, chez ses parents
Je l'aimais tant
Faut dire qu'il était beau, mais il se piquait, mon héros, à l'héro
J'étais là quand sa mère est venue me dire
"C'est fini! On l'enterre lundi
Lundi"

J'ai pleuré bien sûr, j'ai pleuré
Puis j'ai recommencé à traîner dehors
Dehors

J'étais là en octobre quatre-vingts, après la bombe Copernic
Oui, j'étais à la manif
Avec tous mes copains
J'étais là, c'est vrai qu'on n'y comprenait rien
Mais on trouvait ça bien
Ça bien

Oui, j'étais là pour aider,
Pour le sida, les sans-papiers
J'ai chanté
Chanté

Sûr que j'étais là pour faire la fête
Et j'ai levé mon verre à ceux qui n'ont plus rien
Encore un verre, on n'y peut rien
J'étais là devant ma télé à vingt heures
J'ai vu le monde s'agiter
S'agiter

J'étais là, je savais tout de la Somalie,
Du Bengladesh et du Rwanda
J'étais là
J'ai bien vu le sort que le Nord réserve au Sud
Bien compris le mépris,
J'étais là pour compter les morts
J'étais là et je n'ai rien fait

Et je n'ai rien fait

J'étais là pourtant
J'étais là et je n'ai rien fait
Je n'ai rien fait

Commentaires

  1. merci....je ne connaissais pas .....paroles tres dures mais motivantes.....

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Ma cure d'argile : mon journal

Recette de la gelée de coquelicots

Micheline Dextreit, cette argile qui guérit : Film documentaire